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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 00:02

 

carte-france-spanc.PNG

 

 

Près du quart de la population est assujettie à la réglementation locale d’un SPANC

 

Le SPANC, le Service Public de l’Assainissement Non Collectif a la responsabilité du contrôle des installations d’ANC, Assainissement Non Collectif plus couramment nommé fosse septique.

 

Comme le rappelle la CLCV ( Consommation Logement Cadre de Vie ), 5 millions d’installations d’ANC soit près de 13 millions de personnes sont concernées par la réglementation de leur propre SPANC et ces installations sont à l’origine de 1 % de la pollution diffuse des eaux françaises. N’oublions jamais ces ordres de grandeur des ANC : un quart des Français sont responsables de 1% de la pollution des eaux ! ( Il serait bien de connaître le pourcentage beaucoup plus élevé de pollution des Assainissements Collectifs. )

 

La masse financière exigée par les SPANC ( par ces temps de crise, sachant que le pire est pour demain ) : de la folie à l’état pur !

 

Considérons une dépense moyenne de 100 € par contrôle et 5 millions de contrôles tous les 5 ans. Nous payons donc 100 millions d’euros par an pour contrôler 1 % de la pollution. A ce tarif, c’est 10 milliards d’euros par an qu’il serait nécessaire de dépenser pour un simple contrôle de la pollution globale !!!  A titre de comparaison, le FMI débloque 8 milliards pour venir en aide à la Grèce.

 

Il y a des milliers de réglementations du SPANC, autant que de collectivités, communes ou regroupements de communes, ce qui aboutit évidemment à une anarchie invraissemblable pour un service qui ce dit public c'est-à-dire un service commun à tous les citoyens où l'équité républicaine doit être un impératif de gestion.

 

Fonctionnement & financement des ANC, deux graves inégalités républicaines

 

Le bon fonctionnement, au sens de la loi n’est pas une mise aux normes de l’installation, qui changent en permanence, mais un bon fonctionnement est une absence de pollution entraînant des dommages à l’environnement. C’est cette application de la loi qui est mal appliquée, avec des constats sans preuve de dangereuse pollution, variant d’un usager à l’autre, ce qui provoque les révoltes lorsqu’il faut supporter des dépenses par milliers d’euros.

 

La seconde inégalités républicaine : le voisin qui a le tout-à-l’égout, bénéficie de subventions variant de 40 à 90 % du montant des frais engagés pour la construction ou la réhabilitation de l’Assainissement Collectif. Or, nous payons TOUS des taxes de pollution aux Agences de l’Eau ( Cinq milliards d’euros, c’est l’ordre de grandeur du magot annuel des Agences de l’eau ! ). Ces deux constats, les absences de preuve de pollution et de subvention sont les deux plus gros scandales actuels des conséquences de la loi de l’ANC, dans une réelle anarchie, où chaque SPANC fait ce qu'il veut entraînant une inéquité financière.

 

Cette loi reflète bien notre société où la seule morale est l'argent

 

Ce que dit la loi : " mort ou vif tu paieras " car si vous ne pouvez pas payer le montant des frais de bon fonctionnement de votre assainissement, votre maison sera un gage pour le SPANC.

 

spanc-maison-a-vendre-copie.jpg

 

En effet vos héritiers paieront comme si de votre vivant vous revendiez votre maison, car votre bien sera dévalué du montant estimé des travaux de création ou de réhabilitation de l'installation de votre assainissement. Vous aurez donc assumer financièrement la totalité de votre assainissement et par la suite si l'acheteur bénéficie d'une subvention ... . Et pire, vous n'avez pas de terrain, votre petite maison peut devenir inhabitable ! Ces scandales financiers sont entrain de faire gronder nos campagnes.

 

La vraie révolte de l'usager- citoyen, au delà de l'argent 

 

Si gérer c’est prévoir, la question est de savoir qui a pu rédigé de tels brouillons de loi ? De toutes évidences, ce sont des ignorants de la connaissance du terrain, d’incapables gestionnaires dont les actes font peser de lourdes conséquences qui , au final, discréditent les élus et Marianne. C’est ce constat qui est le plus révoltant.

 

 

Et demain ...

  wc-gaz-boeuf.PNG

 

caca-nature.PNG

 

Il est impératif de revenir aux sources,

pour une réelle information du Maire

et obtenir une évolution de cette politique

 

Si vous avez des problèmes avec votre ANC, adressez-vous TOUJOURS à votre maire, le seul responsable politique du SPANC ( avec le soutien de son conseil municipal ). Les services administratifs des SPANC ne gèrent que les décisions prises ou approuvées par des élus ! Une délégation n’implique en aucun cas la non-responsabilité politique, mais c’est tellement plus facile …

 

Alors, lorsque vous avez un problème et que vous écrivez à votre SPANC, pensez TOULOURS à envoyer une copie de votre courrier à votre mairie et surtout adressée la à Madame ou Monsieur le Maire. Et si votre problème est important, prenez rendez-vous avec votre Maire, quelque soit l’importance de votre ville ou village. Votre Maire ne peut pas vous refusez un rendez-vous. Un sentier républicain, oublié, à parcourir avec et dans le bon sens : citoyen – maire – député – loi.

 

Poursuivons notre constat avec le réquisitoire ( sans complaisance ) de la CLCV qui nous présente une bonne analyse de la situation actuelle des ANC, " Une plongée en eaux troubles ".

 

singe-homme-mouton.PNG

 

« l’homme descend du singe et pas du mouton ». « Pour provocante qu’elle soit, cette maxime reflète bien le sentiment général d’usagers, chaque jour plus nombreux. » CLCV

 

ANC-clcv-sommaire-oct-2011

  

Pour accéder au dossier présenté par igepac

cliquez sur l’image ci-dessous

.

 ANC-clcv-dossier-oct-2011

 

 

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commentaires

A
<br /> Bonjour Pierre et bravo d'avoir rebondi sur l'un des plus grands scandales de notre époque par son ampleur (12 millions de personnes concernées) et la formidable escroquerie de sa mise en oeuvre.<br /> Cela mérite une analyse de fond, trop longue pour être affinée ici..<br /> <br /> Je suis président d'une association créée en 2007 quand on a découvert ce qui doit être appelé par le seul nom qui convient : le racket de l'ANC sur fond d'escroquerie.<br /> <br /> L'escroquerie : l'action est conduite, nous dit-on, "dans le seul objectif de participer à la défense de l'environnement en éradiquant les installations individuelles qui participent à sa<br /> détérioration".(sic)<br /> On ne peut évidemment que souscrire.<br /> Mais quelle est la réalité ? En fait, les pollutions réelles dues à l'assainissement par les eaux usées individuelles sont rarissimes (sauf exception exceptionnelle les eaux usées individuelles<br /> sont traitées par fosse septique ou toutes eaux). Des pollutions peuvent exister, c'est sûre. Qu'elles doivent alors être supprimées, c'est indiscutable.<br /> Des études qui se recoupent indiquent que la pollution engendrée par l'ANC (assainissement non collectif) représenterait au plus 1% de des causes de pollution du sol et des eaux. Et des pollutions<br /> qui n'ont rien à voir avec les pollutions lourdes type PCB. Les 99 % restant étant le fait de l'agriculture, de l'industrie et de stations d'épuration peu ou très peu efficaces.<br /> C'est 1 % de trop c'est sûr.On peut quand même se demander si on ne se trompe pas de priorité... Les dépenses totales engagées pour ce 1 % de pollution dépasse selon plusieurs études les 50<br /> milliards d'€<br /> <br /> À partir de là, la mise en place d'une machine infernale, les SPANC (service public d'assainissement non collectif).<br /> Ces SPANC sont installés n'importe comment. Aussi bien dans une collectivité de 4 000 habitants que dans une autre de 35 000 habitants. Mais les frais de fonctionnement sont quasiment les mêmes :<br /> personnel, matériel, infrastructures bureaucratiques...<br /> Imaginons un commerçant ou un artisan qui s'installe indifféremment, sans étude de marché, avec un potentiel de clientèle allant de 1 à 10... À l'évidence il y a de la faillite dans l'air.<br /> Pour les SPANC, aucun problème puisque la variable d'ajustement c'est ce que les municipalités décident de faire payer aux seules personnes qui ne bénéficient pas de l'assainissement collectif<br /> (pourtant payé par leurs impôts à égalité avec ceux qui en profitent, par le biais des subventions diverses dont bénéficie l'assainissement collectif).<br /> Le SPANC est un SPIC (service public à caractère industriel et commercial), c'est-à-dire qu'il doit être géré comme une entreprise privée : équilibrer ses dépenses avec ses recettes.<br /> Sauf que c'est lui qui décide tout seul de ses recettes, hors toute concurrence et coût réel de ses prestations et qu'il oblige de payer même en absence de service rendu.<br /> Les commerçants et artisans aimeraient bien cette gestion : une clientèle en obligation d'achat au prix et en quantité décidé pour engranger des bénéfices ...<br /> Alors ?<br /> C'est tout simple. Quand le SPANC travaille mal (pas assez d'activité) quand il n'y a pas assez de personnes à faire payer il augmente les redevances, par le biais des délibérations municipales qui<br /> inventent des prestations inutiles au prix décidé, sans aucune limitation législative<br /> D'où une anarchie généralisée.<br /> Deux exemples :<br /> - Le contrôle périodique doit être fait au moins tous les dix ans. Les SPANC le font généralement tous les 4 ans. Ça ne sert à rien mais ça "justifie" des redevances.<br /> - Le montant de la redevance pour ce contrôle ? En gros de 1 à 10. Autour de 50 € tous les dix ans dans un SPANC mais 500 € dans un autre pour exactement le même contrôle qui dure quelques dizaines<br /> de minutes dans tous les cas...<br /> <br /> Une autre escroquerie inévitable : exiger des travaux inutiles sous le faux prétexte de pollution. Tout simplement parce que des travaux génèrent des contrôles obligatoires et payants. Comment un<br /> SPANC peut-il résister à la tentation quand une fois les contrôles diagnostic (premier contrôle) terminés, il n'y a quasiment plus de travail ?<br /> <br /> Et cette soi-disante pollution est déclarée "au pif" sans aucun carottage en profondeur ou distance, sans aucune analyse de sol. Les agents du SPANC sont impressionnants d'intuition (à défaut de<br /> connaissances et de moyens) pour faire débourser des milliers d'€ inutilement. Les nouvelles installations imposées (de 6 000 à 15 000 €) n'apportant à l'évidence dans la majorité des situations<br /> pratiquement rien de plus en terme environnemental. Dans tous les cas c'est la faculté épuratoire du sol qui agit). Comme pour les déjections animales dans les pâtures. Peut-être faudra-t-il<br /> interdire aussi la mise en champ des animaux ?<br /> <br /> Comment une telle escroquerie peut-elle fonctionner ?<br /> 1 - Ce racket ne touche que des ruraux dispersés dans de petits villages (villes et gros villages sont équipés en assainissement collectif).<br /> 2 - Des gens donc en évidente impossibilité de se regrouper pour des actions de masse et en incapacité de nuisance (grève, barrages routiers, etc.).<br /> 3 - Au sein même d'une communauté de communes, les personnes concernées, minoritaires, ne font pas le poids. Les quelques gros villages qui font la majorité des voix sont équipés d'égouts et<br /> stations d'épuration. Ce sont donc les autres (ANC) qui paient les redevances et contrôles décidés par une majorité non concernée.<br /> 4 - Le discours des présidents de communauté de communes est globalemùent toujours le même :"On est obligé d'avoir un SPANC, on est obligé d'équilibrer son budget, on doit donc faire payer puisque<br /> le budget du SPANC n'a rien à voir avec le budget communal". (Ils ne disent rien sur la gestion de leur SPANC et surtout sur son installation sans aucune réflexion économique sur le moyen et long<br /> terme. Leurs marges de manoeuvre étaient importantes et le sont toujours, ex regroupement des SPANC sur plusieurs collectivités, etc.).<br /> 5 - Et surtout, vu la dispersion de cette minorité, il n'y a pas de poids électoral. Les élus n'ont pas à se préoccuper d'un racket et d'escroqueries qui ne menacent pas leur siège.<br /> Des questions à se poser quand même sur le fonctionnement de notre démocratie. Imaginons des procédés aussi malhonnêtes qui toucheraient 12 millions d'urbains...Ce ne sont plus quelques voitures<br /> mais des villes qui flambent.<br /> <br /> Merci à la CLCV qui est la seule des 3 grandes associations de consommateurs à dénoncer cette injustice peu porteuse, c'est vrai, d'adhésions. Quel beau silence de l'UFC QUE CHOISIR et de 60<br /> millions de consommateurs.<br /> Les ruraux paumés ne pèsent vraiment pas lourds.<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> Merci de ce commentaire<br /> <br /> <br /> "Quel beau silence de l'UFC QUE CHOISIR et de 60 millions de consommateurs." Ce sont des associations commerciales qui sont trop présentes dans la gestion des eaux pour avoir une vue critique du<br /> systéme. La CLCV est effectivement la seule véritable association de cosommateurs, au moins dans ce domaine.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> merci Pierre de cet avant propos , je vais transmettre à nos adhérents de VAL DE SEVRE , en espérant que cela remontera jusque à VDS<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Notre maire à Souvigné il nous a bien laissé tomber et se laisse embobiner par la com/com de Val de Sèvre. Il a osé adresser un courrier AR (dicté et écrit par la com/com et signé par lui )<br /> prétextant la loi et nous menaçant de 3 mois de prison et 3750 € d'amende...depuis il ne nous parle plus à nous autres de l'association....! Gravissime<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Bravo Pierre pour ces commentaires plein de bonsens et d'apropos .Courage le mécontentement gronde !Par contre personne en Auxois ne se mobilise vraiment : quel courage nous donne le monde rural !<br /> <br /> <br />
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