Ce mois d’août 2011, le blog igepac fête son deuxième anniversaire et entame sa dernière année de publication d’articles d’informations. Ensuite … le bilan restera à publier.
Pour cet anniverssaire, un premier regard sur l’évolution d’un des concepts d’igepac : FL ( France Liberté, en collaboration avec 60 millions de consommateurs) et CLCV ( l’association de consommateurs ) sont deux associations très proches des consommateurs qui œuvrent pour une information vraie du prix de l’eau, une des revendications d’igepac.
Il y a deux ans le vrai prix de l’eau payé par l’usager était encore un tabou. Ce printemps 2011, FL a lancé un appel pour avoir des preuves sur le prix de l’eau payé par le consommateur ( nos factures ). Un premier bilan qui est un véritable succès, rejoint notre constat : d’après les 1100 résultats publics du site prixdeleau.fr ( sur plus de 8500 factures reçues ! ), igepac a déduit le prix moyen du mètre cube d’eau payé par l’usager : 4,87 € . Ce prix est une moyenne statistique pondérée du prix que payent les ménages en France métropolitaine, hors régions Auvergne et Corse.
Deux évolutions sont indispensables
1/ Pour faire face a la publicité « mensongère » des vendeurs d’eau, une référence sur le calcul du prix moyen de l’eau doit être définie par, et pour, les consommateurs
En se basant sur une consommation annuelle 120 m3 ( soit 4 personnes au foyer ), les distributeurs, suivis par les médias, publient des prix du mètre cube ne correspondant pas au prix d’achat moyen des consommateurs. Pour donner une valeur statistique au prix du mètre cube, igepac se base sur une consommation annelle de 60 mètre cube par ménage.
Si France Liberté nous parle de porteurs d’eau, igepac utilise volontiers le terme de vendeurs d’eau pour nommer les distributeurs. Ce sont de véritables entrepreneurs qui conditionnent et nous livrent une eau potable à domicile et nous facture une marchandise. Bien que la gestion publique de l’eau ne permet pas un bénéfice global, elle permet de facturer à la tête du client le prix du mètre cube par l’intermédiaire d’un artifice moyenâgeux, la part fixe, et donc de vendre à perte aux plus gros consommateurs.
Le prix payé par le consommateur est en moyenne un tiers en dessous du prix annoncé par son vendeur d’eau.
2/ Médiatiser les vrais raisons du maintien des parts fixes et de leurs conséquences en vue de leurs suppresion
Dire que les petits payent pour les gros n’explique rien. L’eau du robinet des ménages est commune avec les activités professionnelles, non industrielles, plus ou moins grosses consommatrices ( paysans, artisans et commerçants ). La présence d’une part fixe, abusivement nommée encore « abonnement » permet de leur offrir un tarif en dessous du coût de production. Le manque à gagner est payé par les plus petits consommateurs. C’est mathématique et incontestable et tous les beaux des distributeurs ( privés ou publics ) ne servent qu’à tromper les plus naïfs des consommateurs et médias … Et ça marche toujours les affirmations sans preuve, mais ici de moins en moins car les montants de nos factures ne sont plus en rapport avec les prix annoncés par les vendeurs.
Il est prouvé qu'une suppression de part fixe fait baisser la facture d'eau de 70 % des usagers, que ce soit un village de 400 d'habitants ( étude igepac ) ou une ville de 100 000 habitants ( Valenciennes en a témoigné sur ce site ) !!!
Si les parts fixes donnent de gros écarts entre communes, elles en produisent d'autres encore plus grands entre voisins : du simple au double et plus encore.
La suppression des parts fixes s’imposent et s’il y a de vrais problèmes financiers avec les maisons secondaires, un mode de facturation différencié de celui des résidents doit être créé. Ce n’est pas aux résidents de subir des conséquences financières.
En CONCLUSION, une question récurrente
Pourquoi les gens de Pouvoir ont-ils comme seul avenir, le Moyen-âge ?
( * dont nos deux François compères de l’Auxois, le maire de Dijon et de Beaune. Soit deux députés et deux sénateurs, deux de droite et deux de « gauche » et deux ministres : un beau panel statistique pour conclure à ce constat de notre Fanfan régional : « Le prix de l’eau ? – De quoi vous plaignez-vous, pour quelques dizaines d’euros par mois, vous avez l’eau courante à la maison ! » ; toute la gestion de l’eau du robinet et de l’assainissement, se résume effectivement avec cette phrase ; effectivement, cent cinquante euros par an et par personne c’est moins de cinquante centimes par jour, c’est 2 CENTIMES de l’heure ou 0,005 centime la cuillérée d’eau potable … )
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Annexe
L’à propos du site prixdeleau.fr :
« Trouver des informations sur le prix du service de l’eau et comprendre sa facture d’eau relève du parcours du combattant.
Pour autant la loi prévoit que chaque citoyen puisse accéder aux informations sur l’eau qui coule de son robinet : prix, qualité, performance du service....
C’est entre autres pour répondre à cette nécessité que l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques - établissement public de l'Etat placé sous la tutelle du ministère chargé de l'environnement) lance en 2008 l’observatoire de l’eau. Objectif : réaliser une base de données des services de l’eau en France accessible à tous. Aujourd’hui, seules 5% des collectivités l’ont renseignée malgré leur obligation légale.
Ce manque de transparence et de données, pourtant publiques, nous empêche de connaître le prix du service mais aussi la qualité et la disponibilité de la ressource qui coule directement de notre robinet.
C’est pourquoi France Libertés et 60 millions de consommateurs ont lancé le 22 mars 2011, à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau, une Grande Enquête collaborative pour établir une cartographie complète du prix du service de l’eau en France : combien coûte l’eau, commune par commune, quels services se cachent derrière ce prix, qui gère l’eau...
Cette transparence est d’autant plus cruciale que d’ici 2015, 75% des contrats de gestion du service de l’eau arrivent à échéance. L’occasion de faire son choix en toute connaissance de cause !
Cette Grande Enquête citoyenne sera accompagnée d’une plateforme de partage d’informations et de contenus pédagogiques visant à informer et à sensibiliser les citoyens et les élus : le site de prixdeleau.fr
Grâce à ces nouvelles technologies, il sera possible d’engager à la fois les citoyens et les élus à compléter cette base d’informations qui regroupera, d’une part, les données publiques que possède l’ONEMA, et, d’autre part, les chiffres dont disposent les usagers de l’eau par l’intermédiaire de leur facture (consommation et tarification), mais aussi à s’informer et à s’approprier les grands enjeux de l’eau.
Les résultats commentés seront accessibles en ligne sur www.prixdeleau.fr en mars 2012, alors que Marseille accueillera le Forum Mondial de l’Eau.
Notre ambition est de mobiliser les collectivités grâce à l’élan citoyen sur la question de la transparence des informations publiques en vue d’avoir une situation plus claire au niveau national. C’est en nous mobilisant sur le long terme pour défendre l’eau comme « Bien Commun de l’Humanité » que nous pourrons en faire une priorité politique. Nous avons donc un an pour faire que le droit à l’accès à l’eau et à l’assainissement retrouve sa place dans notre quotidien. »
Source : http://www.prixdeleau.fr/
Rappel historique
igepac est né d’une facturation d’eau démentielle dans le but de venir en aide aux activités professionnelles locales ( affaire judiciaire toujours en cours ). Les centaines d’élus locaux, dont quatre parlementaires* de tous bords, n’ont pas donné le MOINDRE signe d’intérêt. Il fallait donc comprendre cette « omerta », en priorité s’informer et ensuite, ce qui est vite devenue une évidente nécessité, transmettre les informations recueillies. Et c’est ainsi, en tant que citoyen modelé au milieu du XX ième siècle dans un monde qui se disait civilisé, avec une formation de base scientifique, et en tant que consommateur-payeur, que le blogueur d’igepac c’est mis « au boulot » en 2009.