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et le commentaire de Suez de cet article
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3 février 2010
Les stations d’épuration
Rapport AMPERES : précision des données médiatisées
1. Deux précisions de Madame Marina Coquery coordinatrice scientifique du projet AMPERES, directrice de recherche au laboratoire d'analyses physico-chimiques des milieux aquatiques - Cemagref - UR Milieux Aquatiques, Ecologie et Pollutions - 3bis quai Chauveau, Lyon
Question igepac : « Le rapport parle de substances prioritaires mais quelles sont-elles ? »
Réponses de Madame Coquery : Les substances prioritaires de la DCE sont au nombre de 33.
Question igepac : « Pour chaque molécule analysée, quelles sont les moyennes de concentration à l'arrivée et en sortie de station ? ( ou éventuellement pour chaque station ) »
Réponses de Madame Coquery : « Ces données existent mais sont en cours d'exploitation finale / publication scientifique. Elles seront prochainement publiques ( d'ici la fin de l'année au + tard ). »
2. Dans le document de synthèse du projet AMPERES, il est écrit :
« En définitive, 15% des substances prioritaires, … se retrouvent dans les rejets en sortie de stations d’épuration conventionnelles à des concentrations supérieures à 0,1 µg/l** en raison de leurs propriétés physicochimiques et de leur concentration élevée en entrée de stations d’épuration. »
3. Ce samedi dernier, chez Denis Cheissoux.
La journaliste : « Ils ( les scientifiques du Cemagref et de Suez Environnement ) ont surveillé 100 molécules de synthèse des polluants … ils ont regardé combien étaient piégés … résultats avec Diane d’Arras qui dirige la recherche à Suez Environnement. »
Diane d'Arras : « On est plutôt agréablement surpris, puisqu’on s’aperçoit que globalement les stations traitent les micropolluants, qui ont été mis dans une liste comme étant prioritairement à éliminer, de façon satisfaisante. Il y a 85 % de ces micropolluants qui sont bien éliminés par les stations classiques qui sont installées en France aujourd’hui. »
igepac : FAUX … FAUX … FAUX … FAUX, évidemment … d’après ce qui précède. Faux … par omission.
4. Plus près de la réalité
« … 85 % de ces micropolluants qui sont bien éliminés … » veut dire : « … 85 % des 33 micropolluants quE NOUS AVONS SUIVI, sont éliminés … »
33 micropolluants parmi des centaines de molécules incluses dans les substances prioritaires ( voir le tableau ci-dessous ), ne peuvent pas donner un rapport de 85 % de « micropolluants bien éliminés par les stations classiques qui sont installées en France aujourd’hui. »
Le début de la phrase devient : « On est plutôt DÉSagréablement surpris, puisqu’on s’aperçoit que globalement les stations traitent les micropolluants, qui ont été mis dans une liste comme étant prioritairement à éliminer, de façon INsatisfaisante.
( Pour une bonne information, il ne manquait qu’une vingtaine de lettres ! )
Patientons quelques mois pour obtenir des résultats exploitables.
Sans cette coûteuse étude ( ? ) nous savons déjà que les résultats sont catastrophiques car il n’y a pas de traitement efficace dans la plus moderne de nos stations ( qui est plus performante que les anciennes mais moins que les futures ). Le pire peut-être : les boues polluées sont épandues sur les terres agricoles, les céréales et les nappes phréatiques sont contaminées … .
En attendant, le Monde empoisonne notre Environnement en oubliant que l’Homme fait partie de cet environnement et nos décideurs sont des acteurs-spectateurs passifs !
Nos remerciements à Madame Marina Coquery mais également à Madame Marie SIGNORET, chargée de communication - relations médias – Cemagref
https://projetamperes.cemagref.fr/
Dans le tableau ci-dessous, des groupes de substances englobent généralement un très grand nombre de composés. Les métaux et leurs composés, les chloroalcanes, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les composés du tributylétain, … des centaines, des milliers de molécules. Plus les molécules issues de la dégradation de ces molécules polluantes !