Après la Criirad ( Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité ) vient le CriiEAU ( Comité de Recherche et d’Informations Indépendantes sur l’Eau ).
Comment igepac ne pourrait-il pas se réjouir de cette heureuse venue qui nous promet d'éclaircir l'eau trouble de notre robinet polluée par un monde médiatique s'abreuvant d'innombrables informations mensongées. Le consommateur veut simplement connaître la composition de l'eau du robinet comme le prévoit la réglementation pour d'autres aliments.
Les principaux polluants à surveiller seront les molécules de synthèse de l’industrie chimique qui envahissent de façon exponentielle notre environnement.
Des véritables informations scientifiques sont attendues. Si la mesure de la radioactivité est aisée avec un compteur Geiger ( qui réagit à une pollution globale ), il n’en est pas de même pour la mesure de la pollution de l’eau. De véritables analyses n’existent pas pour le consommateur et ce travail, fort coûteux, devra être réalisé pour découvrir le contenu de la potion qu’est devenue notre eau du robinet.
A ce niveau, une étroite collaboration avec des chercheurs de laboratoires universitaires serait souhaitable. Un « simple » chromatographe en phase gazeuse couplé avec un spectromètre de masse peut déjà révéler de bonnes informations sur la pollution globale d’un échantillon.
Ce qu’igepac réclame en URGENCE
au nom des consommateurs
Les résultats d’analyses de l’Administration de la Santé publique ne donnent pas la qualité de l’eau de l’échantillon analysé mais indique uniquement le respect de la réglementation. La fiche d’analyse le dit clairement mais l’admettre est une autre histoire, c’est reconnaître l'existence d'une faille du système de protection de notre santé où s'engouffrent des centaines de polluants.
C’est pourquoi, igepac réclame une loi dissuasive obligeant les potentiels pollueurs du sous-sol, un sous-sol qui est un bien commun à TOUS, de déclarer les produits qu’ils utilisent à la Mairie du lieu de la pollution présumée.
De la Mairie, la diffusion pourra se faire à la Préfecture qui est responsable de la surveillance de la bonne santé publique et les analyses judicieuses pourront se faire. Conséquences à prévoir : fermeture d’un grand nombre de captages ou d'interdictions de pollution.
Une étude local d’igepac a révélé que les deux tiers des produits utilisés dans les cultures ne figuraient pas dans la longue liste des produits recherchés par l’Administration. Des analyses coûteuses et souvent inutiles sont le lot quotidien d’un suivi d’une pseudo-qualité.
SI la loi continue d’autoriser la pollution des ressources ( cette pollution peut-elle être vraiment évitée ? ), la question que nous devons ou devrons nous poser est celle-ci : est-il raisonnable de vouloir produire une boisson de qualité et en grande quantité pour une utilisation de nettoyage domestique ou commerciale ? ( Une rapide enquête d’igepac a montré que les trois quarts des habitants en milieu rural et en Côte d’Or achètent de l’eau en bouteille. )
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Bon vent à cette association qui aura pour but de :
1. Proposer une approche innovante de la qualité des eaux
a. Elaborer une nouvelle conception des normes d’évaluation de la qualité des eaux basée sur une approche globale de la biotoxicité de tous types d’eaux (eaux de consommation humaine, eaux brutes, eaux de baignade, eaux à usage agricole…) avant ou après traitement.
b. Utiliser des tests toxicologiques existants qui permettent d’apprécier avec précision et fiabilité les impacts sur la santé de l’homme et sur tout écosystème.
c. Identifier les critères d’une eau dite « biocompatible », c’est-à-dire favorisant le développement des organismes vivants, en particulier humains.
2. Expertiser
a. Engager et développer des recherches ayant pour objet d’élaborer de nouvelles méthodes d’évaluation de la qualité de toute eau.
b. Contribuer, grâce à ses compétences spécifiques, à l’étude des effets des pollutions diffuses sur les organismes vivants et la biodiversité et contribuer ainsi à la protection de l’environnement et de la santé.
c. Concevoir, produire, promouvoir, diffuser, expertiser des analyses, référentiels, techniques, activités de recherche et matériels concernant l’étude de l’eau et de sa qualité en relation avec la santé, la nutrition, l’environnement et l’écologie.
d. Proposer des prestations de conseil et d’accompagnement, des équipements spécifiques, nécessaires à la réalisation de son objet, aux entreprises, collectivités publiques, particuliers qui en feraient la demande.
3. Informer
a. Promouvoir, en direction des citoyens, la diffusion d’une information indépendante sur les eaux d’usage alimentaire (eaux du réseau, eaux en bouteille, eaux filtrées), ainsi que sur tous les facteurs susceptibles d’influer sur sa qualité (environnement, traitements, conditionnement, transport, distribution). Cette information sera élaborée à partir de connaissances scientifiques publiées dans des revues à comité de lecture et indépendantes de tous autres intérêts, en particulier financiers, commerciaux, philosophiques, politiques, religieux ou personnels.
b. Traiter de toutes questions relatives aux interactions entre l’eau et la santé des êtres humains et de tous milieux vivants, notamment sur les plans scientifiques, techniques, sanitaires, juridiques et administratifs.
c. D’agir en tant que « lanceur d’alerte » sur tout événement provoquant, ou susceptible de provoquer, une dégradation de la qualité de l’eau et un risque à court, moyen ou long terme d’atteinte à la santé des populations ou à l’équilibre des écosystèmes. A ce titre l’association exerce une veille sur les agissements de tous les acteurs, tant publics que privés, intervenant dans la chaine du traitement et de l’épuration de l’eau.
Toutes ces études et recherches seront conduites sous l’égide d’un Conseil Scientifique dont les modalités de fonctionnement sont décrites ci-après.