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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 00:02

Pour beaucoup, rien. Mais lorsqu'une parlementaire pose la question, igepac est heureux de saluer cette initiative.

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Question orale sans débat n° 1056S de Mme Anne-Marie Payet (La Réunion - UC)

publiée dans le JO Sénat du 14/10/2010 - page 2659

 

Mme Anne-Marie Payet attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur le problème de la pollution de l'eau du robinet par le sulfate d'aluminium.

 

Premier élément métallique de l'écorce terrestre, l'aluminium se trouve presque partout aujourd'hui (dentifrice, cannette, déodorant…). A doses régulières cette substance serait très néfaste pour la santé. De nombreux spécialistes recommandent de ne pas utiliser les produits qui en contiennent (capsule de café, pansement gastrique…)

 

A l'exception de Paris qui utilise depuis trente ans le traitement ferrique, les distributeurs d'eau potable ajoutent des sels d‘aluminium afin de rendre l'eau plus claire. Selon M. Guy Berthon, ancien directeur de recherche au laboratoire de chimie du CNRS « l'aluminium ne sert à rien dans l'organisme humain. Pire à fortes doses ou à doses régulières il est toxique (…) en trouver dans l'eau du robinet, c'est criminel ».

 

La norme de 200 microgrammes d'aluminium par litre d'eau fixée par l'OMS est discutable, elle ne constitue qu'une référence de qualité, non une limite, en l'absence de contrôle les compagnies des eaux se permettent souvent de la dépasser sans être tenues d'en informer le consommateur. Selon l'Agence française de sécurité alimentaire des aliments (AFSSA) en 2007 : 2,7 millions de français ont bu une eau contenant un taux de sels d'aluminium supérieur à cette norme.

 

Le danger, selon le chercheur, est que « si une partie est éliminée naturellement par les urines ou la barrière intestinale, une autre passe à travers ce mur de brique qu'est l'intestin grêle et se retrouve dans le sang puis le cerveau. Là l'aluminium se dépose, durcit et ne peut plus repartir ». Certaines études ont mis en évidence le lien entre une eau potable trop chargée en aluminium et certains cas de démence qui rappellent les symptômes de la maladie d'Alzheimer. En 1976 déjà, des cas de démence, de douleurs articulaires, de décalcification des os, d'anémie étaient apparus chez des insuffisants rénaux sous dialyse.

 

C'est pourquoi elle demande au Gouvernement de bien vouloir lui faire connaître les mesures qu'il entend prendre afin de remédier à cette situation.

 

En attente de réponse du Ministère de la santé et des sports.

______________________________________________

 

Commentaires igepac

 

" passe à travers ce mur de brique qu'est l'intestin grêle et se retrouve dans le sang " cet évident constat pour l'aluminium est valable pour n'importe quelle substance qui transite dans notre système digestif.

 

Dans « Les eaux que nous buvons », le prochain cahier d’igepac dont la parution d’une première partie est prévue en décembre, vous pourrez lire ceci :

 

L’eau, vecteur du développement de la vie

 

Dans notre corps l’eau se trouve principalement à l’intérieur des cellules ( les cellules forment les tissus et les tissus forment les organes ). Une autre partie sert de réserve et le reste constitue le plasma sanguin et la lymphe, et circule en permanence dans tout l’organisme. Le plasma, 3 litres pour 5 l de sang, est le composant liquide du sang qui sert à transporter à travers le corps les substances vitales, nutritives, ou les déchets à évacuer. Ces déchets, ce sont les reins qui les éliminent par l’urine. La lymphe c’est du sang sans les globules rouges, elle se trouve dans les organes donc est moins riche en nutriments mais plus riche en déchets que le sang. L’eau assure le transit intestinal. La plus grande partie traverse les parois de l’intestin grêle et du colon pour rejoindre le sang et la lymphe, qui la transportent dans tout l’organisme.

 

 

Sur la chimie de l’eau potable

 

L’aluminium dont il est question ici est sous forme de sels d’aluminium dissous dans l’eau, chlorures,  nitrates et sulfates employés avec des polymères, d’autres substances chimiques passées sous silence. Ces adjuvants de forte densité permettent une coagulation ou floculation c'est-à-dire la formation d’agrégats, en flocons, pour forcer une précipitation qui entraînera les sédiments, les éléments nutritifs, les microbes et le carbone organique dissous.

Les polymères organiques ( silice activée ) et polymères naturels ( algues, … ) sont les premiers à avoir été utilisés. L'ajout d'adjuvants synthétiques de floculation  ( des polyamines, du chlorure de polydiallyldiméthylammonium ou en raccourci du polydadmac, des polyacrylamides, … ) permet de diminuer la quantité des boues. De plus, il faut jouer sur le PH, donc  ajouter une base puis à la fin du traitement un acide ( ou inversement ) pour obtenir un PH neutre.

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