Du salon Pollutec Horizons - Salon International des équipements, des technologies et des services de l'environnement du 29 novembre au 2 décembre à Paris-Nord
De nouvelles recherches de polluants
en sortie de station d'épuration,
en application de la circulaire
du 29 septembre 2010
Une avancée ( ? )* sur la recherche des substances dangereuses employés par les industriels mais une quasi absence de réglementation des substances utilisées dans nos logements et en particulier les produits pharmaceutiques dont on connaît déjà les conséquences sur les organismes vivants.
* La réglementation sera respectée
Les nouvelles substances sélectionnées sont-elles significatives ? Ou sont-elles si peu présentes comme celles actuellement analysées dont TOUTES les eaux ou boues sont TOUJOURS ( à 99,9.. % ) dans les normes de cette réglementation ? Pour igepac, les réponses sont évidentes car il est matériellement impossible de traiter une molécule spécifique dans une station d'épuration standard. Une image de cette réglementation pour comparaison, imaginons une loi limitant la vitesse au centre ville à 130 Km, aux heures de pointe.
Au Salon
La problématique des rejets de substances dangereuses dans les eaux (RSDE) fera l’objet de plusieurs conférences aujourd’hui et demain. Une bonne occasion de faire un point sur son actualité réglementaire. Depuis la circulaire du 5 janvier 2009, les installations classées (ICPE) ont reçu pour la plupart la liste des substances à surveiller dans leurs effluents.
Après une phase d’observation de six mois, elles doivent être en mesure de définir pour chaque molécule la récurrence de leurs rejets et les éventuels dépassements de seuils. « Si certaines substances ne sont pas trouvées, elles peuvent être retirées de la liste à surveiller, explique Gilles Puech, responsable du développement des mesures chez Dekra Industrial et conférencier sur Pollutec Horizons.
Dans le cas contraire, un contrôle trimestriel s’avère nécessaire, voire des études technico-économiques (en partie subventionnées par les agences de l’eau) pour résorber le problème à la source (traitement des effluents, substitution des procédés en cause…) ». Pour les stations d’épuration urbaines (STEU), le salon est l’occasion de découvrir l’offre des bureaux d’études et des laboratoires de prélèvements, d’analyse et de mesure. Depuis la circulaire du 29 septembre 2010 ( voir ci-dessous ) elles sont directement concernées par la réglementation : les grandes installations ont dû se lancer dans une phase d’observation des substances en 2011.
Et les STEU d’une capacité nominale de traitement supérieure à 600 kg de DBO (demande biochimique en oxygène) devront les imiter en 2012.
Sources :
http://www.pollutec.com/
http://www.environnement-magazine.fr/pollutec/
_______________________________
La circulaire du 29 septembre 2010
La secrétaire d’Etat chargée de l’écologie a présenté en conseil des ministres du 13 octobre 2010 une communication relative au plan national d’action pour la période 2010-2013 contre la pollution des milieux aquatiques par les micropolluants. Pollution avérée par les observations ! 21% des rivières et 40% des nappes souterraines sont en mauvais état chimique sur les paramètres de la directive cadre sur l’eau.
La réduction des pollutions des milieux aquatiques par les micropolluants répond à des enjeux :
· environnementaux : les micropolluants sont des substances susceptibles d’avoir une action toxique à faible dose dans un milieu donné (métaux lourds, pesticides, phtalates, benzène...) ;
· sanitaires : protéger les milieux aquatiques, c’est protéger les ressources en eau destinées à la production d’eau potable ;
· économiques : compte tenu des limites techniques et financières du traitement des eaux, protéger les milieux aquatiques, c’est réduire les coûts de traitement
Le plan présente trois axes
► améliorer les programmes de surveillance des milieux et des rejets, pour assurer la fiabilité et la comparabilité des données. Les protocoles de caractérisation de la contamination des eaux par les micropolluants sont en effet délicats à mettre en œuvre, au regard des faibles concentrations quantifiables, de la multiplicité des molécules recherchées et de la complexité des matrices.
► réduire les émissions des micropolluants les plus préoccupants, en agissant à la source sur les secteurs d’activité les plus contributeurs, et les milieux les plus dégradés, pour atteindre les objectifs de la directive cadre sur l’eau (DCE) qui impose aux Etats membres le bon état des eaux d’ici 2015, et la réduction, voire la suppression des émissions et pertes de substances prioritaires d’ici 2021. La stratégie de réduction des substances dans l’eau vise une approche globale, en agissant sur l’ensemble du cycle de vie des micropolluants, et en privilégiant les logiques préventives aux logiques curatives, notamment au niveau de la mise sur le marché.
► renforcer la veille prospective relative aux contaminations émergentes. L’enjeu est la hiérarchisation du risque selon l’adage "tout est poison, rien n’est poison, tout est une question de dose (et d’interaction)".
<< La liste des micropolluants à surveiller
Pour plus d’informations sur cette circulaire :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Les-micropolluants-dans-les.html/