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19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 00:02

 

calanque.PNG

Laurent, le blogueur de " lapalettedecouleurs ", se présente* :

 

" C'est après avoir baroudé pendant une quarantaine d'années sur les routes de Provence, à essayer d'apporter mes modestes connaissances dans le domaine de la qualité des eaux de surface, comme responsable d'un labo de chimie des eaux et d'hydrobiologie, que j'ai décidé de m'investir dans mon blog, simplement par respect pour la nature. Je partage votre point de vue concernant la réalité écologique des step, il y a beaucoup de travail à faire et ce n'est pas un blog généraliste, comme le mien, qui va miraculeusement résoudre les problèmes de pollution. J'espere cependant que les nouvelles directives européennes, que nous avons pû mettre en application en PACA, pour l'amélioration de la qualité des eaux de rivière, seront bénéfiques pour l'écologie. "

 

igepac

 

- Laurent, chacun apporte sa propre expérience comme vous le faites ou igepac. Certes, nous ne changerons pas les politiques de l'eau, mais nous partageons des informations qui aident des internautes à mieux comprendre la gestion de notre eau ou qui permettent de se poser de vraies questions, et c'est dèjà çà.

 

* extrait d'un commentaire de son blog

 

boues-de-step-nov-2010.PNG

Les articles du site

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 00:57

acheresLa station d’épuration Seine Aval située dans les Yvelines à Achères est la plus grosse de France : elle traite plus de la moitié des débits collectés par le SIAAP ( Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne ) avec un débit moyen de 1,4 millions m3/jour, soit les eaux usées de 6 millions d’habitants.

 

Le projet prévoit la reconstruction de l’ensemble du prétraitement : dégrillage, traitement des sables et des graisses. Il se déroulera sur cinq ans, la phase chantier durant trois ans et demi pendant lesquels la continuité du service devra être assurée. Les nouvelles installations devront être totalement couvertes et l’air filtré. L’un des défis technologiques sera d’assurer un écoulement hydraulique optimisé pour des débits entrants d’eaux usées variant de 5 m3/s à 70 m3/s.

 

Le projet de refonte limite l’empreinte environnementale de l’usine : l’énergie provenant des eaux usées des réseaux d’assainissement sera récupérée, la consommation de réactifs chimiques réduite et les eaux pluviales collectées en vue de la production d’eau industrielle. Le site sera intégré dans son environnement (forêt de Saint-Germain-en-Laye et bords de Seine) grâce à la création d’un espace vert et à la couverture des bâtiments par une toiture végétale.

 

Source : http://www.hydroplus.info/

 

Le SIAAP a accordé ce contrat à un groupement dont Degrémont, filiale de Suez-Environnement, a été le porte-parole d’un groupement comprenant Vinci Construction France, Razel, les cabinets Merlin, Berim, SAFEGE, une autre filiale de Suez Environnement, et A2E, Architectes Associés pour l’Environnement. Le montant global du contrat s’élève à 230 millions d’euros, dont 110 millions d’euros pour Degrémont.

 

Sur ce site, les autres articles concernant le SIAAP

 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 00:03

 

La Journée des Technologies Durables a été organisée dans le cadre de l’inauguration du 5 novembre 2010 sur la récupération de chaleur dans les réseaux d’assainissement. Ce process va permettre de chauffer et de rafraichir l’hôtel de ville de Valenciennes (8500 m²) et génèrera un retour sur investissement sur 5 ans, grâce aux aides de l’ADEME (fonds chaleur) instaurées par Monsieur Jean Louis BORLOO.

 

Avantages pour la ville :

Une économie d’environ 50 000€/an les 5 premières années et environ 100 000€/an au terme des 5 ans, pour le contribuable.

Réduction sur l’ensemble du bâtiment de 200 tonnes de rejet de CO2 par an (actuellement 317

tonnes)  - Facteur 3

 

Une première en France :

Ce procédé mis en œuvre dans un bâtiment public est une première en France.

Levallois a également inauguré ce type de système (process plus petit) en septembre en présence de Madame Chantal JOUANNO, ce qui permet de maintenir la température de l’eau de la piscine en permanence à 28°.

La ville de Valenciennes sera mise en lumière lors de cet évènement, hors du commun, qui fera sans nul doute beaucoup d’émule en France. La CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) est aussi très avancée sur le sujet et de nombreux dossiers sont en cours en France et particulièrement dans le Nord-Pas-de-Calais.

 

Un important gisement d’énergie renouvelable :

L’étude faite par le S.I.A.V. (Syndicat Intercommunal d’Assainissement de Valenciennes) démontre que la capacité de récupération de chaleur sur son réseau d’assainissement représente l’équivalent de 250 000m² de plancher couvert à chauffer. Trois villes sont concernées : Saint-Saulve, Marly et Valenciennes.

Pour la seule ville de Valenciennes, 154 bâtiments communaux seront concernés pour une surface totale couverte de 200 000m² - « L’intérêt du système est démontré ». Celui-ci couplé à de la géothermie et du solaire devrait permettre d’affranchir une ville comme Valenciennes à hauteur de 60% en 5 à 10 ans, des besoins énergétique fossiles.

Nous sommes là dans le concept peu connu et développer de l’Ecologie Industrielle et/ou Urbaine (le déchet de l’UN devient l’énergie de l’AUTRE) et des Energies Fatales (cette énergie qui est contenue dans des matières ou des processus), qui sont une immense réserve d’énergie et d’emplois.

 

Bernard BROUILLET, Président du SIAV

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 00:19

La technologie membranaire utilisée en Chine !!!

 

membrane-fil.PNG

 

La plus grande usine d’assainissement d’Asie fonctionnant selon la technologie à membranes a été inaugurée en Chine à Guangzhou (Canton).

 

C’est ce qu’annonce son constructeur, United Envirotech, un groupe singapourien spécialisé dans la construction de stations d’épuration et de traitement d’eau. Usine construite en neuf mois !

L’usine JingXi traitera quotidiennement 100 000 m3 d’eaux usées. Elle est aussi originale de par sa profondeur : elle s’étend jusqu’à 20 mètres sous le sol, occupant environ un dixième de la surface d’une usine classique. Cette compacité était essentielle, dans une zone très densément peuplée.

 

« Cette technologie devrait être mise en place pour toutes les opérations de modernisation de nos infrastructures de traitement de l’eau », témoignait Zhang Guang Ning, secrétaire du parti communiste de la ville de Guangzhou.

 

Source : http://www.hydroplus.info/presse/environnement/actualites/1982/assainissement/une-usine-mbr-profonde-de-20-metres

 ____________________

 

United Envirotech utilise la technologie de traitement des eaux usées qui combine la filtration par membrane avec un traitement biologique classique des eaux usées. Ce traitement se compose de trois parties, une zone dite anaérobie ( où il n'y très peu d'oxygène ), une zone aérobie ( en présence d'oxygène ) et une zone de séparation par membrane.

 

Les deux premières parties constituent le traitement standard français actuel.

tecnnologie-membranaire-chine-copie-1.PNG

Les eaux usées circulent dans les réservoirs aérobie et anaérobie où des bactéries adaptées à la présence ou non d’oxygène dégradent les divers contaminants présents dans les eaux usées.

 

Les eaux sont ensuite traitées dans un module à membrane ( microfiltration ), qui est constitué de feuilles de membranes à fibres creuses  immergées dans le réservoir aérobie. Avec la taille des pores de 0,1 micron, l'eau traitée est débarrassée des bactéries, microbes et autres matières en suspension  et peut être directement réutilisée ( il reste donc les particules de moins de 0,1 micron ) ou encore purifiée en utilisant l'osmose inverse pour la redistribuer en eau potable, sans traitement préalable.

 

Un des avantages de cette technologie membranaire est de permettre au traitement de fonctionner à des concentrations beaucoup plus élevées de bactéries ( 15 g / l comparé au procédé classique à 3 g / l ). Une concentration élevée de bactéries raccourcit le temps nécessaire pour traiter les eaux usées. Ainsi, un temps réduit de traitement et l’absence de post-traitement permet de gagner 20% à 30% de l'espace requis par une station d'épuration biologique traditionnelle.

 

De plus, une augmentation soudaine de la concentration des contaminants au cours d'un processus de traitement des eaux usées ( aux heures de pointe ) est mieux acceptée par ce procédé qui offre des performances de traitement fiables.

 

Le fabricant donne les principaux avantages du procédé : 

 

- une bonne qualité de l'eau traitée, en mesure de respecter les limites de rejet plus strictes, l'eau traitée est apte à une réutilisation directe ( mais attention pas pour n'importe quelle utilisation, car cette eau est encore contaminée ! ) ;

- un faible encombrement, entre 20 et 30% de moins qu'un usine de traitements traditionnels ;

-  beaucoup moins de boues à gérer, ce qui permet d'économiser des coûts d'élimination ;

- et une facilité d'installation sur des installations existantes.

 

Traduction d'igepac de http://www.unitedenvirotech.com/technology.html

______________________________________

 

Cette nouvelle technologie est à l'état embryonnaire en France et ne coûterait vraiment rien en assainissement collectif, comparé à ce que nos élus ont prévu pour les ANC, c'est à dire les assainissements individuels.

 

Une telle technologie devrait être imposée à toute station d’épuration d’une capacité de traitement importante, capacité à déterminer. Ce qui éviterait par exemple au plus gros pollueur de France, le SIAAP (1)  ( assainissement de Paris et Île de France ), de rejeter dans la Seine, par jour, des tonnes de substances indésirables pour l’environnement.

  

Les élus du SIAAP réclameront jusqu'à 10 000 € par ménage aux ANC mais ne réclameraient jamais 50 milliards d'euros aux Franciliens qui bénéficient de l'assainissement collectif, pour limiter la pollution ( 10 000 € fois 5 000 000 - le nombre d'abonnés du SIAAP ) !!!

  

 

Telle est la gestion actuelle de l'assainissement, définie par nos élus parlementaires et constatée par igepac. Les plus faibles ( ici par leur isolement, leur  nombre et souvent ce sont les plus démunis ) se font légalement " assassiner ". Voir les articles sur igepac SPANC.

  

Voir sur ce blog, les articles concernant cette nouvelle technologie.

 

cahier-igepac-osmose.PNG

 

__________________________

 

(1) Le SIAAP se présente

 

" Une entreprise publique unique en Europe, avec un périmètre d'intervention qui englobe quatre départements et 180 communes reparties sur quatre autres départements, le SIAAP est le seul syndicat interdépartemental d’assainissement des eaux en Europe et la première entreprise publique à l'échelle de la première métropole européenne par la densité de sa population."

 

Et igepac complète

 

Par conséquent et actuellement, LE PLUS GROS POLLUEUR des sevices publics d'assainissement de France, voire d'Europe, avec Achères, superphénix des eaux usées, hors normes depuis ... des lustres et pour encore ... . 

 

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 00:05

charbon.PNG

La compagnie japonaise Hirachi Zosen a développé un procédé pour transformer les boues d'épuration en combustible qui peut se substituer au charbon dans les chaudières.

 

La transformation des boues d'épuration en combustible représente un moyen efficace pour se débarrasser de ces déchets issus du traitement des eaux usées. Il existe deux manières de procéder : la carbonisation (décomposition thermique sans oxydation ni combustion) ou le séchage. La première méthode présente l'avantage de détruire les particules contenant du soufre, sources de mauvaises odeurs. Cependant, le combustible ainsi produit possède un faible pouvoir calorifique. La seconde permet en revanche d'obtenir un combustible au pouvoir calorifique proche de celui du charbon. Cependant, la combustion de ce dernier entraîne le dégagement de soufre.

 

La nouvelle méthode développée par Hitachi Zosen est du second type. Elle consiste à chauffer les boues puis à y ajouter de la poudre de charbon activé en très faible quantité. Un simple dépoussiérage suffirait alors à éliminer en grande partie les particules à l'origine des mauvaises odeurs. Le surcoût de l'opération par rapport à un séchage classique resterait très limité.

 

La société continue ses essais. Elle veut notamment déterminer le procédé optimal qui permettrait de supprimer une quantité acceptable d'odeurs pour un surcoût raisonnable. Le combustible pourrait être utilisé par les compagnies productrices d'électricité (27% de l'électricité au Japon est produite par des centrales à charbon [1]) ou celles en général qui utilisent de grandes chaudières. Elle espère également vendre des unités de production aux collectivités locales.

 

_____________________________________

Source : BE Japon 551  >>  1/10/2010  

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/64642.htm

[1] Valeur pour l'année 2007 - selon les données de l'Agence Internationale de l'Energie

 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 00:05

Dans un parc naturel,

pollution naturelle d'une station d'épuration

 

Abstraction faite de l'épandage involontaire,

nous constaterons

un  témoignage de l'épandage direct

des boues d'une station d'épuration.

    

step-savoie.PNG
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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 00:04

 

logo nouvelle republique 2La Nouvelle république publiait ce 24 septembre 2010, un article intéressant intitulé '' Ces fameuses boues dont il faut se débarrasser "

 

Dans son édition du 6 septembre dernier, rubrique Dialogue, un propriétaire de terres agricoles du Loir-et-Cher faisait part de son inquiétude en constatant que son locataire agriculteur épandait des boues de station d'épuration, malgré son désaccord.

 

Avis

 

Président de la section des bailleurs de la FDSDEA du Loir-et-Cher, Henri Fouchault revient sur cette question. « Contrairement à ce qui est indiqué, aucune disposition du statut du fermage ne s'oppose à la mise en oeuvre de cette exigence des propriétaires bailleurs » explique-t-il. « Notre section des bailleurs de la FDSEA conseille aux propriétaires d'adresser une lettre recommandée avec avis de réception au fermier pour lui demander de cesser l'épandage. La saisine du tribunal paritaire des baux ruraux constituera l'ultime recours. Il est aussi conseillé d'inclure dans tout nouveau bail ou renouvellement une clause sur le sujet. Les notaires le pratiquent couramment. »

 

Risques

 

Henri Fouchault revient plus en détail sur la réglementation et les risques sanitaires liés à l'utilisation des boues en agriculture. Saisie par la FNSEA l'Académie nationale de médecine a constitué un groupe d'experts en 1997. Académie qui a émis un avis en juin 1998 au nom de la commission santé publique, épidémiologie et environnement sur l'utilisation des boues résiduaires en agriculture. Avis dans lequel elle « souhaite attirer l'attention des pouvoirs publics sur les risques importants de la pollution des sols et des eaux pour la santé humaine ».

 

Dans les conclusions qu'il publie, le groupe indique en premier lieu que : « Les boues résiduaires ne sont pas une source de matières fertilisantes indispensables à l'agriculture... » Et note que les procédés d'épuration des eaux usées ne permettent pas d'inactiver totalement de nombreux agents pathogènes. « Certains parasites, bactéries et virus peuvent résister aux traitements. Afin de ne pas entretenir un risque par l'épandage de boues riches en contenu fécal ou provenant des industries d'équarrissage. Il est demandé d'éviter l'épandage de telles boues et d'assurer leur destruction. » L'avis de l'Académie se développe ainsi sur dix points précis, évoquant les risques pour l'hygiène publique et les moyens de prévention.

 

Fonds

 

Toutefois, dans la réponse faite par la NR du 6 septembre dernier au propriétaire loir-et-chérien, est spécifiée la création d'un fonds de garantie par la loi sur l'eau du 30 décembre 2006. Fonds financé par une taxe sur les producteurs de boues et intervenant au cas où des terres ayant reçu des épandages deviendraient totalement ou partiellement impropres à la culture (un décret en précise les modalités). Henri Fouchault, lui, en déduit que : « L'existence du fonds de garantie dont il est fait état [...] constitue l'aveu de la réalité de ces risques... Affirmer haut et fort que la pratique de l'épandage est très encadrée ne saurait suffire à ignorer la problématique des propriétaires bailleurs. »

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 00:01

 

fumier epandage" Les boues de stations d’épuration sont considérées comme un déchet par la réglementation française. Elles constituent des déchets volumineux (95 à 99% d’eau) dont la composition est problématique : des substances hautement fermentescibles, une charge pathogène élevée (virus, bactéries, parasites…) et des composés toxiques (éléments traces métalliques, composés traces organiques). "

 

C'est ainsi que les boues des STEP de lagunage se retrouvent directement épandues sur les terres agricoles !!! ( Voir cette politique incensée en Charente Maritime, sur ce blog. )

 

"En France, actuellement sont produits chaque année, 850 000 t de MS et ces tonnages ne font  que croître du fait de l’augmentation du nombre de stations d’épuration. Il faut donc des processus d’élimination qui soient adaptés. Il existe trois filières d’élimination des boues ; l’épandage en agriculture, l’incinération et la mise en décharge, réservée aux déchets ultimes depuis 2002. A l’heure actuelle, l’épandage agricole des boues reste en France et en Europe la principale filière d’élimination. Toutefois, la présence possible de certains micropolluants est un sujet de préoccupation."

 

C'est ainsi que commence l'introduction du document ci-dessous, une thèse qui se limite uniquement à une seule famille de polluants.

 

" Ainsi, les principaux risques liés à la valorisation agricole des boues urbaines se situent au niveau de l’accumulation dans les sols de composés toxiques pour l’environnement comme les métaux lourds et les micropolluants organiques. "

 

Les micropolluants organiques sont principalement les polluants de la chimie industrielle : produits de synthèse industriels et pharmaceutiques, ... .

 

" Parmi l’ensemble des molécules organiques retrouvées dans les boues urbaines et susceptibles d’induire des effets toxiques sur l’homme et son environnement, les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAPs) sont particulièrement suivis par les procédures législatives en raison de leurs propriétés toxiques et carcinogènes à faibles concentrations. En effet, en raison de leur relative ubiquité dans l’environnement, de leur transport par l’atmosphère, les pluies et les eaux de ruissellement, et de leur présence dans les rejets industriels, les HAPs convergent vers les stations d’épuration. "

 

Ces HAPs sont présents dans les pesticides et se retrouvent en forte concentration dans des eaux de sources. Un prochain article traitera de ces pollants hautement toxiques.

 

" De plus, dû à leur faible solubilité dans l’eau et leur faible biodégradabilité, les HAPs ont tendance à se concentrer dans les fractions solides et plus particulièrement dans les boues urbaines. Ainsi, l’épandage agricole de boues contaminées représente une source significative de contamination des sols et augmente le risque d’un impact potentiel tant au niveau environnemental qu’au niveau sanitaire. "

 

« La contamination des boues d’épuration par les micropolluants organiques a fait l’objet de nombreuses études dans les pays industrialisés. Leurs propriétés ( composés hydrophobes, insolubles dans l'eau ) font qu’ils ont tendance à fortement s’associer avec les particules organiques du sol, en diminuant leur disponibilité à la dégradation et en augmentant leur persistance. Les micropolluants organiques contenus dans les boues pourront être présents dans le sol lors de l’épandage sur les terres agricoles. »

 

Une citation de cette thèse pour conclure : "  Le principal avantage du compostage est de transformer les boues qui ont un statut de déchet en produit qui suscite moins de réticence de la part des agriculteurs et consommateurs. "

 

Cette évidence pollution, qu'igepac dénonce, prend un véritable crédit lorsqu'elle est constatée par un chercheur scientifique de l'INRA.

 

 

  INRA-these-bernal.PNG

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24 septembre 2010 5 24 /09 /septembre /2010 06:58

 

step ccvb-1

step_ccvb-2.PNG 

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 00:36

stallone

 

D’après un article du Food Rights Networks du 8 mars 2010

http://foodrightsnetwork.org/2010/03/08/is-san-francisco-giving-gardeners-toxic-sludge-compost/


San Francisco, la ville verte des USA. Les habitants sont fiers de trier et de recycler leurs déchets. En ville se côtoient piétons, vélos et automobiles. Mais la municipalité offrait gratuitement  un compost bio-organique " de haute qualité, riche en nutriments " à tous preneurs.

Ce compost provient des boues des stations d’épuration de l’agglomération de San Francisco, eaux usées des ménages mais également des industriels contenant en particulier des produits chimiques et pharmaceutiques toxiques.

« Ces boues contiennent de dangereux déchets » a déclaré Ronnie Cummins, directeur national de l'Association des consommateurs bio, avant qu'il ne verse du compost sur les marches, soigneusement bâchées, de l’hôtel de ville de San Francisco. La manifestation, a-t-il dit, a été le lancement d'une campagne à mener contre l'utilisation de ce compost.

compost-sept-2010-copie-1.PNGVoir la vidéo ( en anglais ) sur CBS5

http://cbs5.com/local/compost.sewage.sludge.2.1853531.html

Le San Francisco Public Utilities Commission, qui gère le traitement des eaux usées de la ville, précise que seulement 1 % de 80.000 tonnes de la ville d'eaux usées sont converti en compost chaque année. San Francisco n'est pas la seule ville de la Californie à faire ce genre  de cadeaux, selon l'Association des consommateurs bio. Los Angeles, San Diego, San Juan Capistrano, Santa Rosa, Fortuna, Carlsbad et Calabasas en font de même.

Ce type de compost est emballé et vendu dans les centres de jardinage de l'ensemble du pays. Des engrais à base de compost de stations d’épuration sont utilisés sur tout le territoire des États-Unis, selon un rapport du US Geological Survey. Une stérilisation est faite pour les engrais destinés à l’alimentation humaine  sinon ils sont utilisés pour les cultures d'aliments pour animaux.

« SanFrancisco qui se veut la plus verte des grandes villes du pays, devrait être la première à mettre fin à cette pratique », a déclaré Ronnie Cummins.

L'Environmental Protection Agency ( EPA ) estime acceptable le contrôle de neuf polluants. « Nous gérons les problèmes de protection de la santé publique et l'environnement, déclare M. Jue, c'est notre mandat et notre mission. C'est ce que nous faisons. Si nous avions pensé que l'une de nos activités va à l'encontre de ce mandat, nous aurions absolument cesser de la faire. »

Mais le problème, pour des associations comme par exemple l'Association des consommateurs biologiques et le Centre pour la sécurité alimentaire, c'est que l'EPAexige des essais que pour neuf des métaux, quand il y a potentiellement des milliers de produits chimiques dans le compost ( igepac a le même argument - la législation américaine ressemble fortement à notre législation française ).

L'EPA doit mieux évaluer si des autres polluants doivent être réglementés, des études supplémentaires sont nécessaires, a déclaré Lauren Fondal, un ingénieur en Environnement du bureau de l'EPA à San Franciscoet de rajouter « Je ne crois pas qu'il y ait eu d'importantes études  de tous ces produits chimiques que nous avons commencé à détecter, dit-elle ».

 

Il n'y a pas de science durable

 

Le compost est-il parfaitement sain ?


En 2008, par exemple, un juge fédéral en Géorgie a statué en faveur des agriculteurs et a poursuivi le ministère américain de l'Agriculture lors que leurs vaches sont tombés malades et sont mortes après avoir manger des céréales cultivées sur des terres sur lesquelles le compost a été appliqué.

« L'EPA ne peut pas garantir au public que les pratiques actuelles d'épandage se fassent en respectant  la santé humaine et l'environnement» déclare le juge Anthony Alaimo, de la US District Court.

L'automne dernier, le Centre pour la sécurité alimentaire, un groupe de surveillance des bureaux à Washington, DC et San Francisco, a tenté de sensibiliser à ce problème et il demanda à San Francisco l’arrêt de la fabrication de son compost.

Selon les règles de l'USDA, ( US Département de l’Agriculture ) aucun compost provenant des boues d'épuration, ou des fermes ne peuvent avoir l’appellation de « biologique ».

Lorsque les membres du Minnesota de l'Association des consommateurs bio ont tenu leur « Restitution des boues toxiques » à l'hôtel de ville, les cinq manifestants ont été accompagné par une douzaine de reporters.

 

La ville n’a fait aucune promesse et considérait son compost comme un projet pilote. Elle a fait six distributions gratuites depuis 2007. « Bien sûr, si le public n'en veut pas, nous allons arrêter » avait dit Jue. Actuellement la ville n'a pas programmé de nouvelles distributions, principe de précaution

_________________________

 

Chez nous, les revendications des associations et de certains maires contre l'épandage sont ignorées par nos " grands Seigneurs " et le pire, la plupart des vieux écolos et de leurs élèves sont pour l'épandage.

Les boues qui étaient relativement saines il y a encore un demi-siècle sont aujourd'hui des concentrations de polluants toxiques, certes chacun à faible dose mais globalement non négligeables, suite aux tonnes de centaines de produits chimiques que nous consommons et qui se retrouvent dans nos déchets. Il faudra quelques années pour qu'une sérieuse prise de conscience de cette pollution se généralise sur notre territoire.

Cette solution d'épandage avantageuse financièrement à court terme va se transformer en une évidente catastrophe écologique à long terme si nous continuons d'accepter que des élus, dont la majorité sont des citoyens ignorants la chimie, soient responsables de la santé des futures générations. 

Le coût financier est toujours prioritaire !!! Et le pire, ce sont ces mêmes élus qui vont contrôler dans un SPANC ( Service Public d'Assainissement Non Collectif ) que leurs concitoyens ne polluent pas !!! Un constat fort répandu.

 

igepac réclame un étiquetage clair et largement visible

  

indiquant la provenance du compost

 

vendu dans le commerce.

 

Voir ou revoir

igepac : http://www.igepac.com/article-compost-terreau-des-stations-d-epuration-attention-danger-51185919.html

l’Etat :

http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/

http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv.fr/index.php?id=1514

http://www.ademe.fr/partenaires/boues/

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Publications récentes d'igepac

aout-2011

    - Les eaux que nous buvons

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Epandage : pollution évitable

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